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Main » 2008 » August » 2 » Les Perses
Les Perses
1:29 PM

L'empire Perse sous les Archéménides
Carte Hachette Multimédia

Le territoire de la Perse antique correspond approximativement à celui de l'actuelle République islamique d'Iran, et l'antique Perside à l'actuelle province de Fars (région de Chiraz).

 

Cet immense empire attisa sans cesse la convoitise des royaumes voisins. Alexandre le Grand, reprenant le rêve mythique de Philippe de Macédoine, la conquit et tenta de réaliser l'union de l'Orient et de l'hellénisme, mais son oeuvre ne lui survécut pas.

 

La Perse est un ensemble de hauts plateaux, d'une altitude généralement supérieure à 1000 m, souvent arides et même désertiques, jouissant d'une luminosité exceptionnelle. Ils sont dominés au nord par la chaîne de l'Elbourz, qui les sépare de la mer Caspienne, et à l'ouest par le Zagros, qui les isole du bassin du Tigre et de l'Euphrate.



L'Empire Mède

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Devant l'absence de sources écrites, c'est l'archéologie qui met en valeur l'originalité de plusieurs cultures régionales, notamment celle d'Amlach, avant qu'apparaissent, dans les annales assyriennes, les nouveaux venus des steppes d'Asie centrale : les Mèdes, au sud de la Caspienne, les Perses plus au sud et les Parthes plus à l'est.

 

Les Aryens sont de redoutables cavaliers, qui s'établissent sur un plateau encore peu peuplé, où ils vont fonder des principautés indépendantes. L'Elam ne leur résiste pas, et cependant l'Empire assyrien multiplie les expéditions contre eux, lesquelles sont d'ailleurs toujours présentées comme victorieuses.

 

Au VIIe siècle, les Mèdes prennent l'avantage ; leur roi Cyaxare (vers 633-584), allié des Babyloniens, participe à l'effondrement de l'Empire assyrien (612, chute de Ninive), annexe l'Assyrie et récupère ainsi ses possessions d'Asie Mineure - ce qui lui permet d'étendre son empire à l'ouest, jusqu'à l'Halys. Le souverain contrôle tous ses territoires depuis la capitale, Ecbatane (aujourd'hui Hamadhan).

 

Mais l'Empire Mède ne dure guère. Vers 550, il tombe aux mains du roi perse achéménide (d'Achéménès, ancêtre peut-être mythique des rois perses), Cyrus II, qui s'empare d'Ecbatane, capture le souverain mède, Astyage, et annexe la Médie et ses possessions.

 


La domination des Achéménides

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Les Achéménides vont dominer tout le territoire iranien. Cyrus II pousse les limites de son Empire jusqu'à l'Asie centrale, mais fonde sa capitale, Pasargades, en Iran (550). Il vainc Crésus, roi de Lydie (546), soumet certaines villes grecques d'Asie Mineure, et étend son emprise jusqu'à l'Iaxarte (l'actuel Syr-Daria). Il conquiert Babylone (539), la Mésopotamie, la Syrie, la Phénicie et la Palestine.


Des conquérants magnanimes

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La rapidité de cette expansion s'explique par les qualités militaires des soldats, mais aussi par une grande tolérance envers les peuples soumis. Les conquêtes se sont rarement accompagnées d'exactions ou de pillages, actes habituels du temps des Assyriens. Cyrus, accueilli le plus souvent en libérateur, est sans conteste le plus magnanime des conquérants perses. À Babylone, ainsi que dans tout Sumer et Akkad, il honore les dieux locaux et protège les lieux de culte ; c'est le cas à Our, où il fait réparer l'enceinte du temple de Sin, les temples de Nanna-Sin et de Nongal, ainsi qu'à Ourouk, où il entreprend la restauration de l'Eanna. Sa sollicitude va aussi aux juifs ; il fait reconstruire leur temple à Jérusalem et rapatrie, sur les bords de l'Euphrate, les anciennes populations déportées par Nabuchodonosor.

 

Mais Cyrus meurt en opération contre les Massagètes, nomades vivants à l'est de la mer Caspienne. Son fils Cambyse (530-522) lui succède et poursuit son œuvre ; il conquiert l'Égypte (525), obtient le tribut de la Libye, de la Nubie, et étend sa souveraineté sur la Cyrénaïque. Désormais l'Empire achéménide a atteint les limites occidentales qu'il gardera durant près de deux siècles, tandis qu'il s'étend vers l'Orient jusqu'à l'Indus et au bassin du Tarim.

 

Cependant, Cyrus et Cambyse, tout occupés à la conquête, ont négligé l'organisation administrative de l'Empire.


Un empire organisé

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Darius I (522-486), qui leur succède après avoir fait assassiner son prédécesseur, Gaumata - accusé d'être un mage qui s'est fait passer pour Bardiya, fils de Cyrus II - , comblera cette lacune. Le nouvel empereur réorganise l'Empire en vingt satrapies payant tribut ; l'élaboration d'un Code de lois souple lui permet d'établir un contrôle unifié sur tout le territoire. Il frappe la première monnaie stable perse (en or), la darique, et uniformise les poids et mesures.

 

Darius I entreprend également une série de grands travaux, dont le creusement d'un canal reliant le Nil à la mer Rouge, améliore les voies de communication, qui, dans cet immense territoire, représentent un problème majeur, fonde Persépolis, la cité d'apparat, dont l'architecture rassemble les styles de tout l'Empire, etc.


Une volonté de tolérance

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A l'instar des empires orientaux qui l'ont précédé, l'Empire perse est une «monarchie absolue» à base religieuse ; toutefois, bien qu'il se réclame du dieu suprême des Perses, Ahura-Mazda, Darius Ier ne néglige pas les divinités des peuples assujettis ; les cultes d'Amon-Rê, en Egypte, et de Mardouk, en Babylonie, sont officiellement reconnus.

 

Le même souci de tolérance transparaît à travers l'organisation administrative. Le système des satrapies organisé par Darios Ier est calqué sur le modèle des provinces assyriennes ; bien que gouvernées par des satrapes relevant de l'autorité impériale, elles jouissent d'une indépendance de fait ; les agents de l'administration centrale se contentent de percevoir le tribut et d'exercer la justice supérieure dans le respect des traditions locales.

 

Cependant, les entreprises militaires de Darius I sont moins heureuses que ses réformes administratives. Il est repoussé par les Scythes en 513 av. J.-C., et l'Ionie se révolte à partir de 499, ce qui va déclencher les guerres médiques. Sa tentative pour punir Athènes le conduit à la rude défaite de Marathon, en 490. Une invasion massive de la Grèce par son fils Xerxès, qui tente de soumettre l'ensemble du monde hellénique, est pareillement contenue lors de la bataille navale de Salamine, en 480, et, l'année suivante, à Platées et à Mycale.

 

Après la mort de Darius I, les difficultés intérieures de l'Empire ne cessent de croître - révolte de l'Égypte (486-485), puis de Babylone (482 ou 479), intrigues, corruption, etc. Reflet de l'Empire, l'armée manque de cohésion et son commandement se révèle de plus en plus difficile.


source : www.memo.fr





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