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Main » 2008 » August » 9 » L'époque hellénistique
L'époque hellénistique
8:54 PM
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La Grèce au temps des conquêtes d'Alexandre


Arrivé au pouvoir en 336, Alexandre le Grand reprend la lutte contre la Perse et se lance à la conquête d'un immense Empire. Mais la Grèce participe peu aux campagnes du Macédonien. En 335, il détruit Thèbes qui s'était révoltée et réforme à son profit la ligue de Corinthe. Parti pour l'Asie, Alexandre laisse quelques garnisons en Grèce mais n'occupe pas militairement Athènes. A l'annonce de sa mort, des cités grecques groupées autour d'Athènes se soulèvent contre les Macédoniens (323-322 av. J.-C.) Cette révolte, connue sous le nom de «guerre lamiaque» se solde par un échec.

L'affaiblissement de la tutelle macédonienne

La domination macédonienne ne dure que le temps de l'unité de l'empire, car les guerres qui opposent les prétendants rivaux à la succession d'Alexandre (321-280 av. J.-C.) l'affaiblissent considérablement. Les Macédoniens doivent se contenter d'exercer un contrôle indirect sur le pays et sont relativement impuissants face aux Grecs qui tentent à plusieurs reprises de se libérer de leur tutelle.

La résistance la plus efficace à la Macédoine est le fait d'Etats qui parviennent à regrouper de grandes régions sous leur autorité - la ligue Etolienne (290 ?-189 av. J.-C.), la ligue Achéenne (280-198 av. J.-C.) et Sparte (227-221 av. J.-C.) - mais qui en arrivent aussi à se faire la guerre entre eux ou à agresser les cités récalcitrantes au combat, soucieuses de préserver avant tout leur autonomie. L'équilibre du pouvoir entre les monarchies hellénistiques donne à la Grèce un sentiment illusoire d'autonomie, mais le pays devient en réalité l'enjeu de leurs rivalités. Ainsi, le mouvement anti-macédonien est particulièrement exploité par l'Egypte.

Ces guerres de libération épuisent les cités grecques, qui tout en conservant leurs structures politiques traditionnelles, se révèlent incapables de mettre en place une cohésion nationale: la tradition républicaine ne survit que sous la forme des fédérations autonomes, telles que les ligues Etolienne et Achéenne. Favorisée par sa position géographique, sa richesse commerciale et son alliance avec l' Egypte, Rhodes est la seule cité grecque de la fin du III e  siècle av. J.-C., qui joue encore un rôle actif et indépendant dans le monde égéen.

Les troubles sociaux

Tandis qu'elles perdent leur place dans les affaires internationales, les cités grecques sont confrontées à des problèmes sociaux de plus en plus graves. La conquête de l'Orient par Alexandre avait offert une solution provisoire à la crise économique du IV e  siècle. Les Grecs qui avaient servi dans l'armée étaient rentrés au pays enrichis, et les nouvelles colonies orientales avaient accueilli des grecs qui ne trouvaient plus de quoi vivre dans leur pays. Un immense marché s'était alors ouvert aux exportations et la Grèce était entrée dans une période de prospérité qui dura jusque vers 280 av. J.-C. Mais après cette date, la situation économique et sociale évolue.  

Les conditions qui avaient déclenché la crise du IV e  siècle ressurgissent, aggravées par les guerres incessantes. La richesse se concentre aux mains de quelques-uns, et le marché des exportations se rétrécit du fait de la concurrence des nouvelles communautés gréco-orientales. Les ouvriers libres voient leur salaire diminuer; la classe moyenne - exploitants agricoles ou artisans - se paupérise également. La pratique des infanticides et des avortements se répand chez les riches comme chez les pauvres. Dans de nombreuses cités, la tension sociale s'aggrave et entraîne des conflits ouverts. Seules Rhodes et Athènes demeurent assez prospères pour maintenir le calme chez les populations les plus modestes.  

Les principales revendications sociales des révoltés restent, comme au IV e  siècle, l'annulation des dettes et la redistribution des terres. La seule nouveauté porte sur l'émancipation des esclaves, car leur appui est indispensable pour s'imposer face aux armées mercenaires.  

Dès le début des troubles, la monarchie macédonienne défend l'ordre établi pour faire obstacle à ces mécontents, d'autant que ces derniers concluent parfois des alliances avec ceux qui cherchent à se libérer de la tutelle macédonienne. Ainsi, associée à la ligue Achéenne, la monarchie met fin au régime révolutionnaire de Sparte (221 av. J.-C.), le seul qui eût connu un succès plus qu'éphémère.

La Grèce sous la domination romaine
200 av. J.-C.- 330 après J.-C.

La conquête
N'arrivant pas à se délivrer seule du joug macédonien, la Grèce s'allie finalement aux Romains. Le conflit entre Rome et la Macédoine éclate lorsque Rome établit une tête de pont sur l'Adriatique orientale après deux expéditions contre les pirates illyriens (229-228, 219 av. J.-C.); il se transforme en véritable guerre (première guerre de Macédoine, 215-205 av. J.-C.) lorsque le roi de Macédoine, Philippe V (qui régna de 221 à 179 av. J.-C.), conclut une alliance avec Carthage. La deuxième guerre de Macédoine (200-197 av. J.-C.) fait de Rome - massivement soutenue par les Etats de la ligue Etolienne, Athènes, Sparte et Rhodes, tous ennemis de la Macédoine - la principale puissance en Grèce.  

La proclamation, en 196 av. J.-C., de la liberté de toutes les cités grecques, par le général romain Titus Quinctius Flaminius est reçue avec enthousiasme. Les conquérants prennent en effet, dans un premier temps, la décision de ne pas organiser la Grèce en province romaine. Cela signifie pour les populations libérées qu'elles ne sont pas obligées de payer un tribut aux Romains ni d'accueillir une garnison, et que les tribunaux locaux conservent leur indépendance. Néanmoins, les Romains imposent des modifications territoriales aux cités grecques qu'ils ont délivrées de la tutelle macédonienne. Ils dictent à certaines des dispositions constitutionnelles et attendent de toutes qu'elles mènent une politique étrangère pro-romaine.  

Une autonomie illusoire

Mais, rapidement, toutes les cités grecques, y compris celles qui avaient été neutres ou pro-romaines durant les guerres macédoniennes, prennent conscience de leur sujétion. Le sentiment anti-romain est particulièrement fort dans les couches les plus modestes de la population, car Rome, comme la Macédoine avant elle, contribue à renforcer le rôle politique des citoyens les plus riches. Ainsi, les fonctions de magistrats sont le plus souvent confiées à des propriétaires fonciers. Les Grecs apportent leur soutien à ceux qui résistent également aux Romains dans la région égéenne, c'est-à-dire à Antiochos III de Syrie durant la guerre syrienne (192-189 av. J.-C.), puis à Persée de Macédoine dans la troisième guerre de Macédoine (171-168 av. J.-C.), et enfin à Mithridate VI Eupator, roi du Pont, dans la première guerre mithridatique (88-84 av. J.-C.). En 146 av. J.-C., la ligue Achéenne se lance dans une rébellion qui se solde par un échec, aboutit à la destruction de Corinthe et à la soumission totale de la Grèce. La plupart des cités sont contraintes au paiement d'un tribut et voient leurs constitutions modifiées. Toutes les ligues sont dissoutes et les citoyens ne sont plus autorisés à posséder des biens dans plus d'une communauté.  

Les conséquences

La domination romaine a des effets catastrophiques. Plus encore que les Macédoniens, les Romains brisent toute velléité d'opposition en réprimant impitoyablement leurs ennemis, comme en témoignent la destruction de Corinthe en 146 av. J.-C. et le massacre des Athéniens ordonné par Sulla en 86 av. J.-C. De plus, les dévastations se poursuivent après l'écrasement de la résistance grecque, car la région devient l'un des principaux théâtres des guerres civiles romaines, avec les batailles de Pharsale (48 av. J.-C.), de Philippes (42 av. J.-C.) et d'Actium (31 av. J.-C.).  

Ce conflit est également désastreux du point de vue économique: la stratégie de Rome consiste à isoler les monarchies hellénistiques d'Orient les unes des autres et à les couper de la Grèce, brisant ainsi les liens commerciaux qui avaient été à l'origine de la prospérité de ces régions. L'effondrement de l'économie est tel qu'au Ier  siècle av. J.-C. la Grèce est obligée d'importer d'Italie l'huile et le vin qui, jusque-là, constituaient la quasi-totalité de ses exportations. Sous le règne d'Auguste (27 av. J.-C.-14 après J.-C.), les seules villes florissantes sont les nouvelles colonies créées par l'empereur.  

La pacification

A partir du Ier  siècle après J.-C., Rome renonce à son hostilité vis-à-vis de la Grèce et se lance dans une politique plus conciliante. Bien qu'organisée en province romaine depuis 27 av. J.-C., la Grèce conserve quelques cités «libres» (par conséquent exemptées du paiement du tribut); d'autres le deviennent sur l'initiative des empereurs philhelléniques du IIe siècle de notre ère. A partir de cette époque, les Grecs peuvent siéger au sénat romain. Les cités détruites (Corinthe et Patras) retrouvent vie grâce à l'établissement de colonies romaines, et Auguste fonde une ville nouvelle à Nicopolis. Les centres urbains et religieux (Athènes, Olympie et Delphes) s'enrichissent de nouveaux bâtiments publics, sous l'impulsion notamment de l'empereur Hadrien (qui régna de 117 à 138 après J.-C.). Les programmes de grands travaux (le canal de Corinthe laissé inachevé par Jules César ou l'assèchement du lac Copaïs par Hadrien) témoignent du changement d'attitude de Rome. Hadrien subventionne également des festivals religieux tandis qu'Antonin le Pieux (qui régna de 138 à 161 après J.-C.) et son successeur Marc Aurèle créent des chaires de rhétorique et de philosophie à Athènes. La solidarité grecque s'exprime à nouveau par la fondation de ligues (la ligue Achéenne, l'amphictyonie de Delphes) et la création à l'initiative d'Hadrien d'une ligue panhellénique basée à Athènes, ouverte aux communautés grecques de tout le monde romain.  

Le déclin des cités

Malgré l'évolution de la politique romaine, la Grèce ne parvient pas à redresser sa situation économique. Le pays est dépeuplé; toutes les richesses du pays sont aux mains de quelques privilégiés ; les exploitations d'agriculture intensive du I er  siècle av. J.-C. sont transformées en pâturages. Aussi, lorsque les barbares (Goths et Hérules) s'emparent d' Athènes en 267 après J.-C., puis dévastent le sud du pays jusqu'à Sparte, ils ne rencontrent pas de résistance significative. Au IV e  siècle, Corinthe et Athènes restent les seuls centres urbains importants.  
 

Category: DOSSIER HISTORIQUE | Views: 1723 | Added by: sourcedevie | Rating: 0.0/0 |
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